Lettre aux contributeurs de l’idée de « La Révolution du Sourire » pour expliquer le compostage

Energie de transform’action

Bonjour, 

Je vous écris car vous êtes, ou vous avez été, contributeur de l’idée de “La Révolution du Sourire (contributeur, partenaire, client, créancier, ou encore ancien associé de la SAS ChezNous). 

Dans ce moment si particulier de passage, mon objectif est de partager avec vous là où j’en suis dans la construction de cette utopie. Je désire clarifier la situation afin d’accueillir de nouvelles énergies constructives. Mon objectif est aussi de reprendre contact avec chacun de vous afin de régénérer la relation. 

Si j’ai blessé certains d’entre vous, j’en suis désolé. Jamais je n’ai voulu faire mal. J’ai juste suivi ce qui me semblait juste au plus profond de moi à dans l’instant présent. Je souhaite aujourd’hui passer une étape qui va permettre de mieux prendre soin des relations des gens que j’aime.

A celles et ceux à qui je dois de l’argent, je pourrais mettre sur pied un échéancier réaliste et tenable avant le mois de Mars 2021. D’ici là j’agis avec cœur et force pour stabiliser la situation et la rendre joyeuse pour nous tous.

L’idée de “La Révolution du Sourire” date de juin 2001. J’ai écrit ces lignes en écriture automatique à cette époque et n’ai pas changé un mot depuis : “La Révolution du Sourire” est venue d’un cri du cœur,  d’une volonté de qualifier l’action et de lui donner du sens. Une façon de « ré-habiter » les lieux de proximité et le quotidien d’une énergie positive, de redonner la place aux rêves dans des actions concrètes, de comprendre qu’il suffit de mettre un petit nombre de paramètres en place pour faire reculer l’individualisme dont le monde souffre, de repousser les limites et d’augmenter le champ des possibles. Marcher sur des utopies, c’est, à force de conviction et de travail, leur donner corps. Travailler sans relâche sur la transversalité évidente de la vie. Fonder l’action sur l’échange et le partage, une non-violence active et déterminée prenant sa source dans une “spiritualité ouverte”. En fait, participer activement à la construction d’un monde de paix fondé sur le respect des êtres humains et de la nature.

En 2001 j’ai fait la promesse de comprendre le sens de ces lignes et de trouver la façon de les incarner en conscience. C’est cette idée qui a été à l’origine de la création de la SAS ChezNous et de la démarche #CodeSocial, c’est encore elle qui est à l’origine de ma démarche actuelle de compostage. 

Je parle de compostage pour évoquer une démarche vivante de conversion et de valorisation d’une matière organique (fabriquée par le vivant) en une matière stabilisée. La matière organique dans le cas de ChezNous est le capital immatériel développé dans le cadre de la SAS ChezNous. C’est une analogie qui m’inspire depuis des mois et qui est en train de s’incarner dans des faits très concrets. C’est une démarche qui se fait au regard de mon parcours de vie. C’est une démarche qui est aussi rendue possible par la place centrale de l’idée de La Révolution du Sourire dans les statuts de la SAS

Cette démarche de compostage prend aussi racine dans la résidence “Pourquoi pas? Carte blanche à l’avenir des Pixels que nous avons réalisées à Caen au début de l’année 2019. Cette résidence de 12 jours m’a montré la force du capital immatériel que nous avons créé. L’évidence était là : il fallait trouver une façon de faire vivre cette richesse en cohérence avec la démarche initiale.

Retour sur la liquidation de la SAS ChezNous !

La SAS ChezNous a été créée en 2013 comme support juridique pour accompagner l’incarnation de cette idée. La SAS ChezNous est liquidée à ce jour et cette liquidation a été définitivement validée par le tribunal de commerce le 11 décembre 2019 (voir copie du jugement).

Cette liquidation n’a pas été simple et a certainement été perçue de façon très différente par les uns et les autres. Je ne vais pas entrer dans le détail de l’histoire (cela viendra) mais plutôt vous proposer la vision que je suis en train d’actualiser afin de valoriser ce qui a été fait. Je reste disponible pour toute information complémentaire bien évidemment. 

Les deux grandes idées à retenir sont que :

  • L’aventure de la Révolution du Sourire ne s’arrête pas avec la fin du véhicule juridique de la SAS ChezNous et se renouvelle dans une version actualisée de l’action.
  • Il y a une valorisation du capital immatériel qui va permettre de capitaliser financièrement les apports de chaque contributeur de la période comprise entre le lancement de l’idée en 2000 et la fin de la  SAS ChezNous (contributeurs, créanciers et associés).

Revenons un peu sur le contexte de cette liquidation

  • L’activité économique de la SAS a toujours été compliquée et n’a jamais trouvé son modèle financier. 
  • Les différentes tentatives pour trouver des solutions financières ont échoué.
  • Une dernière tentative de développer le modèle d’affaire s’est incarnée avec la résidence “Pourquoi pas ? Carte Blanche à l’avenir des pixels” en Janvier 2019 à Caen. Cette tentative n’a pas fonctionné sur le plan du développement de l’activité économique. L’implosion financière devenait une réalité tangible. 
  • La pression n’a pas favorisé la mise en place d’une gestion transparente. La gestion n’a pas été considérée comme un problème vis-à-vis du tribunal de commerce. 
  • Un dernier événement s’est organisé à Tours les 9 et 10 mars 2019 pour suivre une intuition et faire face à une situation totalement explosive. Un emprunt personnel auprès d’une personne rencontrée à Tours a permis de limiter la casse et de pouvoir honorer les engagements pris vis-à-vis des auteurs (restitution des stocks de livres et paiement des factures).
  • La communauté des contributeurs a explosé pendant cette période de tensions,  celles liées aux diffamations n’arrangeant rien.
  • L’absence de réussite économique et financière n’est pas le signe que le fond est dépourvu de sens et de valeur.. Les deux derniers événements l’ont prouvé mais ils n’ont pas réussi à sauver la SAS et ont légitimé sa liquidation.
  • La procédure de redressement s’est transformée en procédure de liquidation. La liquidation a été validée par le tribunal de Clermont-errand en décembre 2019.

La transformation de tout cela a pris plus de temps que prévu à cause de diverses raisons. Tout d’abord, j’ai subi en 2019 des attaques en diffamation, un harcèlement qui a eu des effets puissants sur mon contexte personnel. Mais j’ai réussi à transformer cette situation… notamment grâce à l’amour de ma famille, de mes proches et de la puissance du vivant. 

Cette période de résilience a aussi été rendue possible par le développement de nouvelles activités professionnelles qui ont, à chaque fois, montré que le compostage était possible, notamment :

  • Mon implication dans WeMob, Mob-ion et la reconnaissance de la démarche #CodeSocial comme socle opérationnel dans le développement de ces projets ;
  • La création avec Alain Hays de l’association Cheznous-Mareuil qui accompagne le développement d’une maison de Cheznous à Mareuil sur Ourq ;

Sur le plan de la valorisation du capital immatériel, il me faut affronter un scepticisme puissant et insistant car cette démarche est totalement innovante et  bouleverse nombre de pratiques économiques actuelles. Beaucoup de personnes m’ont envoyé leurs doutes en m’affirmant que ce n’était pas possible et moi j’ai répondu “Pourquoi pas?”. Se dire « Pourquoi pas ? » c’est écouter notre voix d’enfant qui nous dit que rien n’est impossible et nous demande de nous reconnecter à nos rêves pour construire une autre réalité.

Il a aussi fallu que le tribunal de commerce chargé de la liquidation de la SAS ChezNous valide qu’il n’y avait pas eu de “mauvaise gestion” qui aurait pu m’impliquer personnellement en tant que responsable légal de la structure et que le capital immatériel ne pouvait être liquidé, ni saisi et pouvait servir de socle à une nouvelle aventure. Si j’avais déposé à l’INPI les marques alors elles auraient pu être saisies. La documentation juridique de cette aventure ne fait que commencer.

Le jugement du 11/12/2019 entérine cet état de fait. Le jugement valide que les actions menées ont été réalisées dans le respect de l’esprit exprimé dans les statuts et le #CodeSocial de la société. Je retiens avec force les mots du Président du tribunal de commerce qui a dit un jour : “On ne tue pas une idée avec la liquidation judiciaire. C’est juste le signe que le véhicule juridique n’était pas le bon.”

Par contre, il reste tout le capital immatériel produit. Comme précisé dans les statuts de la SAS, le capital immatériel était produit dans un esprit de bien commun et au service d’une idée : La Révolution du Sourire. 

Le droit est la formalisation d’un état d’esprit, d’une légitimité. Ce n’est pas le droit qui fait l’esprit mais l’esprit qui fait le droit.

Cette légitimité et cet état d’esprit sont consignés dans la démarche #CodeSocial qui a accompagné le développement de la SAS. La démarche #CodeSocial a toujours été pensée comme un faisceau de droits servant de socle à la définition de la propriété d’un capital immatériel vu comme un bien commun (voir les travaux d’Elinor Ostrom). Le bien commun se définit simplement comme une ressource collective gérée suivant des règles claires. La démarche #CodeSocial c’est la complémentarité de la notion de #CodeSocial, de matrice de richesse, de pyramide inversée et d’ETCC (environnement de travail contributif et connecté). 

Le compostage trouve en la démarche #CodeSocial le réceptacle de la “matière organique” à transformer. Il va permettre de rendre effectif et partageable la nature du capital immatériel et de comptabiliser les apports de chacun. Ce travail se fera dans le premier trimestre 2021.

Depuis la décision du tribunal de commerce et la fin de la liquidation, je prends l’initiative de créer une association (de droit suisse) qui préfigure la création d’une fondation afin de valoriser le capital immatériel de ChezNous et de préparer le lancement d’une mutuelle. (voir le projet de statuts de l’association)

Une mutuelle qui comme “La mutuelle des motards” se construit sur un constat de manque, sur une évidence d’un service mal rendu. Les motards se sont réunis sous forme de mutuelle pour faire face à une situation qui leur paraissait intenable. Aujourd’hui avec la mutuelle que nous allons créer, il en est de même avec une situation intenable vis à vis du vivant et du partage de la connaissance ! 

Une mutuelle qui offrira à ses clients des services permettant une économie sociale et familiale au service du vivant et du développement de territoires apprenants et résilients.

Notre mutuelle se positionne comme un spécialiste de la vie quotidienne. Elle propose des services sur les aspects importants de la vie quotidienne, en famille ou en collectivité. Collectivement nous pourrions développer une maîtrise de l’organisation domestique et posséder la fibre pédagogique. Le volet éducatif est très important. L’économie familiale et sociale est une discipline majeure pour améliorer les conditions de l’équilibre familial, de l’épanouissement individuel et du bien-être social  ainsi que pour  protéger les intérêts de chacun  dans sa  vie quotidienne.

C’est avec WeMob que nous allons actualiser tout cela et notamment grâce à l’organisation d’une première formation / action sur la démarche #CodeSocial proposé à 42 porteurs de projet, organisations, coach, formateur, consultant. Le démarrage de la formation se fera au printemps (mars) 2021. Nous avons déjà des inscrits. Un dispositif d’apprentissage et d’action, une machine à fabriquer les rêves et à développer la qualité de vie localement. L’ambition de WeMob est de développer les nouvelles mobilités et la mise en énergie des territoires. WeMob agit tant sur le plan immatériel (formation, conseils, animation) que sur le plan matériel avec une offre sur l’énergie (enernet), la mobilité (freefloating, électrique) et l’immobilier (TiersLieux). WeMob va accompagner la création de la fondation “ChezNous” et la démarche de compostage. 

Conçu comme une graine qui se partage de pair à pair et de proche en proche, c’est l’amorce d’un mouvement mondial pour le déploiement d’une économie (économie de gestion) au service du Vivant et de la co-naissance. Une économie qui laisse place à la joie et à la qualité de nos vies, une économie basée sur la liberté, l’intégrité, la connaissance, l’entraide, la créativité et l’imagination. Il s’agit d’un processus qui s’enrichit des « teintes », « couleurs » que chacun saura y apporter.

L’aventure continue et une première version actualisée du compostage sera communiquée de façon publique et globale petit à petit jusqu’au lancement de la formation. 

Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme (A. Lavoisier)

Vive la Vie !


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