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Les Ateliers du Soleil
Les Ateliers du Soleil : Une Coopérative Créative au Service de la Lumière
En 2001, j’ai créé les Ateliers du Soleil. Ce lieu était à la fois une galerie d’exposition et un atelier de création d’artisanat d’art, rassemblant une communauté d’artisans de tous horizons. Mon idée était de créer un espace où le mélange des savoir-faire donnerait naissance à quelque chose de plus grand que la somme de ses parties. Chaque artisan apportait son art – mosaïque, bois, métal – pour concevoir des objets et des meubles qui incarnaient l’esprit collectif et la création partagée.
Les objets créés aux Ateliers du Soleil pouvaient être finis ou à faire. Cela signifiait que si quelqu’un souhaitait apprendre à fabriquer l’objet, nous l’accueillions à l’atelier et lui montrions comment le faire. Il n’y avait aucun secret de fabrication : l’idée était de partager nos savoir-faire de manière ouverte et transparente. C’est ainsi que j’avais moi-même appris à fabriquer le photophore, avec l’aide d’une amie. Cependant, le fait que je me mette à en faire l’avait dérangée, et nous nous étions brouillés. C’est à ce moment-là que j’ai ressenti l’importance de m’engager dans la compréhension des enjeux du partage des connaissances, afin de dépasser les tensions liées à la rétention de savoirs.
photophore, que nous avions créé à partir du verre mythique des cantines françaises, décoré de billes de verre coloré. Ce photophore n’était pas seulement un bel objet : c’était un symbole. Lorsqu’on allumait une bougie en son centre, c’était comme allumer l’esprit de la Révolution du Sourire. Ce geste était devenu un rituel qui permettait de se connecter à l’état d’esprit des Ateliers du Soleil, un moment de rencontre où l’art devenait une invitation à l’ouverture, à la chaleur humaine, et à la lumière partagée.
C’est aussi lors de cette période que j’ai rencontré Olivier Zablocki lors d’une de nos soirées du sourire. Olivier était un penseur avant-gardiste de l’Internet et de son rapport au territoire. Il développait un projet nommé RadioPhare sur l’île de Ré. Un jour, lors d’une de ces soirées, il m’a dit : « Ce que tu fais, c’est comme le logiciel libre », et c’est ainsi que j’ai plongé dans l’univers des fondements d’Internet.
Les soirées du sourire étaient des moments magiques et emblématiques. Chaque samedi, nous n’ouvrions la galerie qu’à 18 heures pour un moment sans achat, précisément à l’heure où le port de Saint-Martin-de-Ré était le plus animé. C’était un choix délibéré de créer un espace de rencontre sans transaction, un espace de pure convivialité.
Pour préparer ces soirées, nous gonflions 200 ballons à l’hélium, que nous laissions se déposer au plafond, chaque ballon attaché à une ficelle. Nous proposions aux participants d’écrire un message de paix et de l’accrocher à un ballon. À intervalles réguliers, nous faisions un lâcher de ballons collectif, confiant ces messages au vent. Ces moments étaient magiques. Chaque samedi, nous décorions le lieu de fleurs, avec l’aide d’un ami paysagiste, et nous préparions un grand saladier de boisson que nous offrions aux visiteurs. Tout cela était gratuit, un vrai moment de partage et de rencontres.
C’est également lors d’une de ces soirées que j’ai écrit, en écriture automatique, les lignes de la Révolution du Sourire. C’est là que j’ai compris que c’était possible. Voir les étoiles dans les yeux de toutes les personnes qui entraient dans le lieu m’a profondément touché. De tout âge, de toute condition sociale, j’ai ressenti que l’Amour était l’énergie du lien. Depuis cette période, je mets toute mon énergie à comprendre le mystère qui se cache dans la formule magique des lignes de la Révolution du Sourire.
Un Lieu pour Une Nouvelle Société
Les Ateliers du Soleil étaient aussi une forme de coopérative ouverte. Dès le début, il s’agissait de faire une entreprise citoyenne. Pour cela, nous avions créé une association, Les Amis du Soleil, qui portait le projet culturel et social. Nous organisions des concerts et participions activement au projet RadioPhare. C’était un endroit où chacun pouvait apporter ses compétences, son savoir-faire, et créer quelque chose qui avait une valeur bien au-delà du seul objet matériel. Ce lieu incarnait les valeurs de la Révolution du Sourire : coopération, créativité collective, et richesse immatérielle. Les objets créés n’étaient pas seulement beaux, ils étaient porteurs d’un message. Ils étaient conçus pour communiquer, pour devenir les vecteurs d’une connexion humaine, d’un esprit de communauté et d’une invitation à la rencontre.
De la Lumière Artisanale à la Révolution du Sourire
Ce que j’ai initié avec les Ateliers du Soleil était une préfiguration de ce que je souhaite maintenant porter à travers la démarche #CodeSocial et la Révolution du Sourire. La lumière du photophore est aujourd’hui celle de la connexion consciente, de la créativité partagée, et du vivant qui circule à travers les projets, les personnes, et les moments de rencontre. Mon chemin n’a jamais été abstrait : il est enraciné dans des lieux, dans des créations concrètes, et dans des expériences sensorielles qui relient les gens entre eux et à leurs valeurs profondes.
En rendant visible cette partie de mon histoire, je montre que mon engagement a toujours été profondément incarné. Cela donne une autre dimension à mon ouvrage : on comprend que c’est un chemin de création, de matière, de symboles, et de lumière partagée. Ce sont ces éléments qui parlent à la fois du concret et du spirituel, de la création matérielle et de la transformation intérieure. Chaque objet, chaque moment partagé, chaque rencontre aux Ateliers du Soleil était un pas vers une nouvelle vision de la société – une vision où l’humain, la créativité, et la connexion sont au centre de tout.
Mon parcours, des Ateliers du Soleil à aujourd’hui, montre que l’œuvre que j’ai construite n’est pas seulement conceptuelle. Elle est faite de lieux, d’objets, et de symboles vivants. Elle est une œuvre d’art globale, une invitation à l’engagement, à la création collective, et à la lumière partagée au service de la Révolution du Sourire.